D’abord, pourquoi ça te touche ?
D’où vient cette importance que tu accordes à ce que pensent ou pourraient penser les autres de toi ? Ce besoin de chercher en permanence la reconnaissance auprès des personnes qui t’entourent ?
Tu as sûrement l’impression que cette façon de fonctionner est installée depuis bien longtemps. Souvent, elle a commencé très tôt, avec l’envie de faire plaisir à son papa ou sa maman pour qu’il ou elle soit content de toi. Quoi de plus normal que d’avoir besoin de répondre aux attentes de ses parents ! Demande toi si, en tant qu’adulte, ce fonctionnement est encore là ? Est-ce que lorsque tu prends une décision importante, tu te demandes ce que tes parents vont en penser ?
Puis, cela s’est probablement renforcé à l’école où la reconnaissance vient quasiment toujours de l’enseignant via les appréciations et les notes. Peu d’élèves s’auto-évaluent positivement ou gardent leur confiance en eux en tant qu’élèves si les résultats chiffrés ne sont pas à la hauteur de ce qu’ils désirent.
A l’adolescence, la reconnaissance par ses pairs est essentielle pour se construire donc là encore, plaire, être intégré au groupe passe avant tout. Les jugements, les moqueries, parfois le harcèlement représentent de réels dangers dont l’ado se protège en se conformant.
Et puis au travail, on continue dans la plupart des structures à « évaluer » les gens lors des fameux « entretiens annuels » en prenant comme hypothèse que ta valeur dans la structure est analysable selon une grille proposée par ladite structure.
Et donc ?
Donc, la plupart des gens que je vois, sont devenus des champions de l’adaptation. Tu sais exactement ce qu’on attend de toi à chaque endroit et globalement, tu t’en sors super bien.
Sauf que parfois, même quand ça roule, que tout semble bien huilé, à un moment, ça dérape : ennui, manque de sens, crise dans le couple, burn-out,… Tu réalises que la vie que tu mènes n’est pas celle que tu veux et que tu te sens comme emprisonné par ce conditionnement qui a pourtant si bien fonctionné jusque là.
Et là, j’entends « j’ai envie de changer mais je suis trop sensible à ce qu’on pense de moi, ça m’empêche d’avancer » ou « je n’ai pas assez confiance en moi, je n’ose pas ».
Alors, comment tu peux t’en libérer ?
1. Tu as peut-être besoin de travailler sur ta sécurité intérieure. Il existe de nombreuses techniques pour cela. C’est la 1ère étape pour gagner en confiance (cf. mon article sur la confiance en soi)
2. Il s’agit ensuite de rebrancher ta boussole interne. Elle a toujours continué à fonctionner mais peut-être est-ce difficile d’y avoir accès. C’est quoi ta boussole interne ? C’est ta capacité à savoir ce qui est bon pour toi. C’est chaque fois que tu dis « ça, oui, je le sens bien » ou au contraire « là, je ne le sens pas ». Ce n’est pas du registre du raisonnement, c’est un ressenti, ça se passe dans le corps.
3. Une fois qu’elle est rebranchée, tu peux apprendre à l’utiliser au quotidien et laisser tes ressentis et tes émotions te guider. (Je te parlerai de ce sujet dans un prochain article plus longuement car c’est un de mes dadas 😉 )
4. Ensuite, l’intuition peut devenir ta meilleure alliée et te mener jusqu’au bout de cette libération en faisant grandir ta confiance progressivement. Chaque fois que tu vas t’écouter, aller vers ce que ton feeling t’indique et que tu vas faire l’expérience de la cohérence et de la force que cela te procure, tu feras grandir ta confiance en ton intuition.
5. Quand tu te sens en sécurité et que tes intuitions te guident et te donnent force et confiance alors les autres le sentent et le regard qu’ils portent sur tes décisions est différent. Ils peuvent ne pas être en accord mais ils respectent cette cohérence que tu dégages. Et puis si tu te trompes (ça peut quand même arriver !), tu l’auras fait en toute sincérité et pas pour te conformer aux attentes des autres.
6. Le regard des autres devient neutre dans tes décisions. Tu peux leur demander de partager avec toi leur expérience, tu peux même avoir besoin parfois d’une confrontation constructive pour faire murir tes décisions. Tu continues à prendre en compte les besoins des autres (l’intuition sait très bien faire cela, ce n’est pas un processus égocentré) mais il n’y plus la peur de décevoir, il n’y a plus le besoin d’une reconnaissance de l’autre pour valider ce que tu fais.
Finalement, ce que je veux te faire comprendre, c’est que selon moi, ne plus se préoccuper du regard des autres, c’est une conséquence. C’est parce que je me fais confiance que je n’y suis plus sensible.
C’est un chemin qui peut se faire assez rapidement si tu es prêt (j’ai décris 6 étapes mais je connais des gens qui les ont intégrées en 2 ou 3 séances) et qui peut prendre du temps si le travail sur la sécurité et les émotions est difficile. Dans tous les cas, cela permet d’accéder à une liberté incomparable. Et comme je suis optimiste et que je travaille avec des personnes sensibles qui sont toutes de belles personnes, je me réjouis profondément quand quelqu’un se sent enfin libre car je sais qu’il va utiliser cette liberté pour vivre de belles choses.
Si tu as envie de prendre ce chemin et que tu souhaites que je t’accompagne, tu peux trouver les informations sur ce que je te propose ici : Accompagnement Ose être toi-même !